La méthode « parcelles à risque phyto » : hiérarchie des facteurs

Au milieu des années 90, le besoin d'une méthode d'évaluation du risque de transfert des produits phytosanitaires à l'échelle de le parcelle est apparu. C'est ce qu'on appelle la méthode « parcelles à risque phyto ». Evaluer le risque de transfert des produits phytosanitaires à l'échelle de la parcelle est un problème plus simple que d'évaluer ce risque à l'échelle des bassins versants car comme on l'a dit plus haut, à l'échelle locale certains facteurs de risque peuvent être considérés comme invariants. C'est le cas des facteurs climatologiques. A l'échelle régionale ces facteurs ne peuvent plus par contre être considérés comme invariants.

L'importance hiérarchique du facteur « distance » est attesté par de nombreux travaux et données expérimentales.
De même de nombreuses données expérimentales sur les concentrations en produits phytosanitaires dans les eaux de drainage militaient pour que ce facteur ait un niveau hiérarchique élevé.

Mais cette hiérarchie a été contestée par l'administration et la profession agricole qui craignait que la position du drainage artificiel en deuxième position pénalise les parcelles drainées, sachant que l'on sortait au début des années 90 d'une longue période de drainage subventionné par l'état.
In fine, la hiérarchie adoptée a été la suivante (car il paru plus important de lâcher sur la position hiérarchique du drainage que sur la méthode d'agrégation des facteurs de risque) :

  1. distance hydraulique de la parcelle au réseau hydrographique
  2. pente de la parcelle
  3. existence d'un drainage artificiel
  4. longueur de la parcelle dans le sens de la pente
  5. existence d'une protection aval

Le rang de risque des 108 types de parcelles prévues par le système (qui correspondent à 108 combinaisons différentes des facteurs de risque) est calculé par le « moteur SIRIS » et tout peut se résumer dans un double tableau (après une règle de trois pour ramener les rangs de risque sur une échelle de 0-100).

Plusieurs observations relativement à la lecture de ce double tableau :

Crédits: Pierre AROUSSEAU, professeur à Agrocampus Rennes