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les cartographies des plans de prévention des risques (PPR) et des plans d’évaluation des risques (PER) dans lesquels sont figurés le zonage des portions de territoire soumises à un risque naturel majeur indiquant le niveau de vulnérabilité et leurs étendues possibles. Il pose le problème de la cartographie de l’aléa et l’incertitude sur les tracés des limites des zones soumises aux risques industriels ou naturels.
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les modèles de simulations hydro-géographiques, sismiques, géomorphologiques rendant compte de l’évolution d’un cours d’eau, des formes d’un relief et de ses conséquences possibles sur les populations et les infrastructures. Ces modèles, à la fois dynamiques et prédictifs, sont encore relativement peu utilisés pour la modélisation des risques et la cartographie de leurs étendues. Cependant, seuls quelques modèles hydrographiques et d’écoulement des avalanches sont utilisés pour simuler les étendues et les intensités possibles d’une crue, d’un mouvement de terrain ou d’une avalanche.
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les modèles simulant l’étendue d’un incident industriel sur l’environnement et les populations. Ils sont généralement basés sur la modélisation de l’étendue maximale d’une explosion d’un produit dangereux, elle-même corrélée aux conditions météorologiques locales (vent, hydrométrie, etc.) et combinée avec les bases de données géographiques d’occupation du sol pour évaluer les impacts sur les populations et l’environnement : nombre d’habitants touchés, lieux, dégâts, conséquences sur le milieu, etc. Ces modèles sont rattachés aux sites industriels classés Seveso.
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les systèmes de production de bases de données géographiques qui sont censés représenter l’occupation et l’utilisation du sol, les dynamiques de transformation des territoires courant un risque. Ces bases de données forment le socle informationnel des quatre autres systèmes d’informations géographiques qui sont ici décrits. Elles renseignent sur les portions de l’espace géographique, alimentent et affinent les modèles de simulation et contribuent à déterminer les zones de risques et à leur mise à jour.
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les satellites d’observation de la Terre, optiques ou radar, de type Landsat, Spot, IRS, Pléiade, Cartosat, etc., permettent de générer des bases de données géographiques et spatiales élémentaires sur les territoires à risques ou soumis aux aléas et aux risques : cartographie d’occupation du sol, paysages, visualisation 3D, etc. Les images satellites permettent également de produire de l’information géographique sur la nature, l’étendue et les conséquences d’un incident industriel, des évènements naturels pouvant toucher les populations et les territoires. La mobilisation rapide des systèmes d’observations spatiaux, l’étendue des zones couvertes par les images satellites, les fréquences de revisites sur les portions d’espaces touchées par une catastrophe naturelle ou industrielle en font une des pierres angulaires des systèmes d’informations géographiques dédiés à l’analyse, la prévention et la gestion des risques.
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les systèmes d’alerte météorologique qui sont basés sur l’emploi conjoint de satellites d’observations météorologiques optiques et radar (POES, GOES, Météosat NG, MetOp, etc.) et des réseaux de stations de mesures météorologiques au sol permettent, par exemple, le suivi en temps réel d’un cyclone, d’évaluer le volume des précipitations sur les contreforts sud des Cévennes. Ces systèmes d’alerte sont basés sur la mesure continue des phénomènes météo climatiques.
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la diffusion interactive des informations relatives aux zones à risques, de leur nature et des moyens de prévention à mettre en place au niveau individuel auprès des populations via la cartographie et les SIG Internet. Leur mise en place est un enjeu important pour porter (préventivement) à la connaissance des populations les informations sur la nature des risques, les moyens et les comportements à adopter, tout comme les prévenir de la possibilité d’un évènement naturel pouvant concourir à une catastrophe « naturelle » (qui n’a rien de naturelle pour les populations).
Crédits
Légende
«Le cyclone Dina vient de passer à proximité de l'île Maurice. Il se trouve maintenant au nord de la Réunion et se dirige vers Madagascar. L'oeil, zone sans nuage, au centre du cyclone est bien visible. C'est le signe d'un cyclone intense. » (Allmetsat, 2006). Source : http://fr.allmetsat.com/cyclone-dina.php