Résumé
. L’histoire, ancienne ou récente comporte en effet de nombreuses catastrophes naturelles (inondations, cyclones, tsunamis) ou accidents technologiques (marées noires, accident de Bophal, AZF…), et fait ainsi apparaître la diversité des situations de risques, mais aussi ses points communs. Le risque est ainsi défini comme le croisement d’un danger (événement redouté), de sa probabilité d’occurrence (plus simplement : sa fréquence), de sa gravité (nombre de personnes mises en danger) et de son acceptabilité par la société. Différentes méthodes ont été développées pour caractériser les différents types de risques, permettant ainsi de mieux les appréhender et de mieux les prévenir.
. Les risques de maladies ou de problème de santé humaine suite à l’utilisation des pesticides dans les systèmes de productions agricoles est un sujet qui devient aujourd’hui de plus en plus d’actualité.
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Les aléas naturels dépendent essentiellement de l’environnement. Trois grands types d’origine pour les phénomènes naturels peuvent être distingués :
- origine géophysique : séismes et volcans,
- origine hydro-météorologique : cyclones, inondations, avalanches, sécheresse, etc,
- origine géomorphologique : mouvement de terrain, etc.
sont intéressants à étudier car ils concernent à la fois les régions escarpées, mais aussi de nombreuses régions urbaines. Leur étude nécessite des compétentes en science du sol et en géologie. Leur prévention, généralement prise en charge par la collectivité, est construite autour de nombreux plans de prévention et outils de gestion territoriale. Les avalanches et crues torrentielles
, par ailleurs, mettent en lumière l’intérêt de l’aménagement des territoires de montagne pour diminuer les risques, mais aussi la question des usages de la montagne en hiver (ski). Ces risques naturels terrestres peuvent aussi être très imprévisibles et dangereux à grande échelle, avec par exemple les risques liés aux activités volcaniques
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peuvent faire courir de graves dangers aux populations littorales. Le risque tsunami est particulièrement impressionnant par son ampleur. Le dernier tsunami majeur du 26 décembre 2004 a touché une dizaine de pays dont certains situés à plusieurs milliers de kilomètres de l’épicentre du séisme qui en fut la cause. L’Indonésie fut le pays le plus affecté par ce tsunami (180 000 victimes à Sumatra, dégâts chiffrés à 2 milliards de dollars, plus 300 km de côte dévastés). Sa prévention nécessite en particulier une coopération internationale à l’échelle du globe. Par ailleurs, eau peut être synonyme d’inondations. La prévention des inondations
mets en œuvre à la fois des moyens techniques (berges, barrages…) et des politiques d’aménagement du territoire et d’urbanisme à l’échelle de bassins versants.
ou nucléaires
, et les risques plus chroniques liés aux pollutions. La prévention des risques industriels donne un éclairage particulier sur le management industriel de la sécurité, encadrée par un corpus réglementaire important. Les exemples de la pollution atmosphérique
ou des sols pollués
font apparaître à l’inverse des problématiques de risques plus chroniques sur la santé et l’environnement, qui doivent être gérés à de grandes échelles de temps (parfois des dizaines d’années après une pollution concernant un site pollué) et d’espace (parfois à l’échelle de la biosphère concernant par exemple le mercure). Les impacts sur la biodiversité
peuvent servir d’exemple à ce titre. Les relations entre les êtres vivants (dont l’homme) doivent en effet être étudiées scientifiquement à l’échelle de la planète, et parfois sur des échelles de temps longues correspondant à celle de l’évolution des espèces.
D’un point de vue juridique, les politiques publique de gestion des risques environnementaux font principalement partie du droit de l’environnement (de la charte de l’environnement à des circulaires ministérielles)
. Ces politiques publiques visent principalement à l’identification et l’évaluation des risques, à la gestion des risques au sens de la protection civile, et des questions de responsabilités et d’indemnisation des dommages
. Il existe aussi des outils économiques, en particulier les outils assuranciels, qui doivent être pris en compte dans la gestion économique des dommages. De manière plus générale, les politiques de développement durable attachent une part importante à la question des risques
, principalement inspirées par des principes directeurs comme le principe de précaution.Pour compléter outils de politique publique, des outils techniques pour la prévention et la gestion des risques peuvent être mobilisés. Les systèmes d’information géographiques
, par exemple, sont des outils particulièrement intéressants pour mettre en œuvre les politiques de gestion des risques naturels, souvent basées sur des plans de prévention et de politiques d’aménagement du territoire. Cependant, en fonction des cas, la prévention et la gestion des risques peut prendre des formes très différentes. Quelques exemples sectoriels permettent d’illustrer cela :
- la gestion des milieux côtiers, qui nécessite la mise ne place d’une gouvernance forte entre les acteurs locaux du territoire sous l’encadrement de l’état.
- l’agriculture durable passe par l’adaptation des systèmes de production agricole (agriculture biologique, agriculture raisonnée…) et des filières aux ressources naturelles d’une part, et aux besoins des hommes (alimentation) et de leurs territoires (paysages).
- les questions de santé environnementales interrogent à la fois l’écologie, la toxicologie, l’épidémiologie, la médecine et la sociologie. Elles approche la question des risques sous l’angle sanitaire, à l’échelle d’une vie humaine.
- La maîtrise du climat et l’adaptation climatique passe quand à elle par des politiques publique de très long terme (plusieurs dizaines d’années), ou se mélangeront des enjeux climatiques, énergétiques, économiques et humains