Le projet de Lignes à Grande Vitesse du Sud-Ouest (GPSO)

Le CO2

Le Grenelle de l'environnement a abouti en 2009 à l'adoption d'un Schéma National d'Infrastructures de Transport contenant 2400 kilomètres de Lignes à Grande Vitesse (article 16 et 17 de la loi n° 2009-967 du 3 août 2009), dont la LGV GPSO. « Le solde net d'émissions de gaz à effet de serre induites ou évitées par le projet rapporté à son coût » doit être selon le texte de loi le premier critère motivant le choix des nouvelles infrastructures et les LGV répondent à priori à ce critère car elles offrent des possibilités de report modal vers des services de transports mois émetteur de gaz à effet de serre que l'avion ou la route. Cet argument est encore aujourd'hui prégnant chez les défenseurs du projet GPSO, comme dans ce document faisant le bilan carbone du projet :

« Si les travaux avec notamment les déplacements des matériaux de construction et l'ensemble des personnes (la chaux pour le traitement de sol, le ciment dans le béton) consomment à eux seuls environ 850000 Tonnes Équivalent Carbone (TEC), le report modal lié au Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest permet d'économiser 125000 TEC/an, du fait d'une plus grande utilisation des trains qu'ils soient à grande vitesse ou régionaux.

L'effet des gains de temps obtenus grâce à GPSO permet un fort report modal de l'avion vers le TAGV (notamment sur les liaisons Paris - Pau, Paris - Biarritz, Paris - Toulouse, Paris - Bilbao et Bordeaux - Madrid), avec des trajets ferroviaires concurrentiels (3 heures au lieu de plus de 4 heures sans le GPSO) mais aussi de la route vers les TER. C'est donc après 7 ans d'exploitation que les émissions générées par la construction sont compensées par les émissions évitées. »

Cet argument est néanmoins nuancé dans les conclusions de la commission d'enquête publique :

« La commission retient comme l'autorité environnementale, par prudence, pour le projet mis à l'enquête, l'économie annuelle à 250 000 teCO2. La construction de l'infrastructure occasionne une émission totale de 2,4 millions de teCO2. La durée d'amortissement des émissions du chantier oscille autour de 10 ans. La réduction des émissions correspond à moins de 1/1000ème (0,072%) de l'ensemble des émissions nationales. »

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