3 - Contiguum Urgence / Réhabilitation / Développement

3.3 - Études de cas appliquées aux enjeux de la reconstruction bâtie

3.3.2 - Analyse de spécialistes de l’humanitaire sur les difficultés de la reconstruction post tsunami

L’ampleur inédite de l’origine et des impacts de la catastrophe du tsunami a interpellé le monde entier en termes de dégâts, de victimes et de pays touchés mais surtout la redondance des informations en boucle par les médias ont intensifié les observations et critiques sur la manière dont était gérée la réponse. Le secteur humanitaire, avec ses analystes comme Rony Brauman (ex président de MSF), se devait de s’interroger sur les questions qui se posaient.

Visionner la vidéo du séminaire « Humanitaires et développeurs : comment agir ensemble en sortie de crise et de conflit » : l’intervention de Rony Brauman sur le tsunami, est très claire sur les difficultés d’articulation entre urgence et développement, à la lumière de la confusion sur le sens même de la reconstruction qui a régné sur la gestion de la crise du tsunami.

Objectifs pédagogiques

Entendre directement de Rony Brauman, expert, au passé opérationnel comme président de MSF (Médecin sans frontière), aujourd’hui analyste « penseur des enjeux humanitaires », reconnu parmi ses pairs du secteur de la solidarité internationale, sur comment et sur quoi la communauté internationale doit s’interroger suite au tsunami. Il aborde aussi la question du relogement.

Média vidéo
Résumé

Rony Brauman, interroge le secteur humanitaire sur les erreurs des mécanismes de réponse aux catastrophes qui créent plus d’assistanat chez les populations aidées qu’un accompagnement à des reprises d’activités « normales ». Au-delà des mécanismes, il interroge l’aspect éthique de l’aide qui serait plus une réponse aux bailleurs du Nord qu’aux besoins des victimes du sud. « Est-ce que notre cible réelle ce sont les destinataires, ou est-ce que ce sont les donateurs ? Qui doit-on satisfaire en premier ? »

Sur l’aide à la reconstruction proprement dite, il questionne aussi la façon dont le nord « humanitaire » aborde ces programmes : « (…) il faut s’arrêter une seconde sur ce que l’on entend par reconstruction, y compris reconstruction physique. Parce que tout se passe comme si la zone qui avait été frappée était une sorte de terrain vague sur lequel se trouvaient des gens dispersés, avec des abris qui avaient été détruits et qu’il fallait aller reconstruire pour eux. »