Présentation

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Finalités

Ce web-documentaire porte sur la décision publique dans le domaine des grandes infrastructures de transport. Il aborde ce thème à partir de trois projets d’infrastructures controversés : une autoroute inaugurée en 2010 en Aquitaine (A65), une ligne de chemin de fer à grande vitesse en projet (LGV Grand Projet du Sud Ouest) et un aéroport également en projet (Notre-Dame-des-Landes à Nantes).


Les oppositions à ce type de grands projets existent depuis de nombreuses années, l’histoire du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes en témoigne. Mais elles ont pris depuis le début des années 2010 une forme nouvelle qui interroge les projets dans leur ensemble. Les associations sont passées du NIMBY (Pas dans mon jardin) à la « résistance éclairée »., se sont regroupées et opèrent sous la bannière de la lutte contre les « Grands projets inutiles et imposés ».


Au-delà des caractéristiques particulières aux projets, les débats s’articulent aujourd’hui autour des enjeux environnementaux, économiques et sociaux et opposent des visions de l’avenir de la mobilité. Ces projets opposent ainsi dans la plupart des cas des élus pariant sur une croissance des trafics (qu’ils soient routiers, ferrés ou aériens) et donc sur la nécessité de nouvelles infrastructures, à des associations relativisant ces hypothèses de croissance et proposant d’aménager les infrastructures existantes. Dans les trois controverses que nous avons choisies, comme dans la plupart des débats de ce type existant aujourd’hui en France dans le domaine des transports, l’alternative est ainsi posée entre la création d’un équipement nouveau et l’aménagement de l’équipement existant.


Le durcissement de ces conflits met sous pressions les institutions de débat, notamment médiatiques, et de décision. Les procédures de démocratie dite participatives touchent leurs limites, ouvrant la voie à des procédures de décision calculatoires, qui ne peuvent résoudre ce qui est au cœur de ces controverses : la définition même de ce que doit être l’intérêt général en ce début de siècle traversé par les crises économiques, écologiques et sociales.


Nous souhaitons à travers ce web-documentaire mettre au jour la multiplicité de ces enjeux sous-jacents à la réorientation de nos modes de déplacements et plus généralement de notre modèle productif. Dans une perspective de sciences humaines, pluridisciplinaire, nous souhaitons montrer la complexité des décisions publiques dans ce domaine.


Nous avons construit ce web-documentaire pédagogique afin qu'il soit utilisable à tous les niveaux universitaires et consultable par des citoyens intéressés par cette thématique. Nous souhaitons qu’il puisse être utilisé à la fois comme une entrée dans l’appréhension de la complexité de la décision publique dans le domaine environnemental et comme une ressource pouvant servir de support à des réflexions en lien avec l’actualité de la recherche dans nos disciplines respectives.


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Contenu

Le web-documentaire peut être consulté au hasard des navigations, en entrant par l’une ou l’autre des ressources. Il peut aussi être visionné de façon linéaire, en commençant par le préambule, exclusivement constitué de paroles d’acteurs (élus, haut fonctionnaires, militant associatif), qui expose le contexte institutionnel, politique et social de ces controverses. Ce préambule s’articule autour de la notion centrale d’intérêt général que l’on retrouve dans plusieurs des analyses qui constituent le cœur de la ressource. Ces analyses réalisées sont regroupées dans neuf vidéos augmentées (de textes, d’images, de graphiques, de documents, de liens vers des ressources externes) et se déclinent en trois entrées : enjeux, controverses et décision.


Les trois premières ressources sont proposées par Julien Milanesi, maître de conférences en économie à l’université Toulouse 3. Elles présentent sur les enjeux environnementaux et économiques au cœur de ces projets, ainsi que ceux en termes de prévision de la mobilité.


Les trois ressources suivantes sont consacrées à l’étude des controverses générées par ces projets. Dans la première d’entre elles, Marie-Christine Zelem, professeur de sociologie à l’université Toulouse 2, présente les acteurs à l’œuvre. Léa Sébastien, maître de conférence en géographie, propose un regard plus spécifique sur les associations d’opposants, tandis que Jean-Marie Bodt, docteur en Science de l’information et chercheur au LERASS analyse le traitement médiatique de la controverse sur l’A65.


La troisième partie est consacrée à la décision. Dans la première vidéo, Claude Gressier, haut fonctionnaire au ministère des transports, rappelle les différentes étapes de la décision publique. Julien Milanesi s’interroge ensuite sur les analyses coût-bénéfices proposant un mode de décision calculatoire. Enfin Laurent Teresi, maître de conférences en droit public, analyse les dispositifs actuels de participation des publics à la décision.


Ces analyses sont complétées par des présentations détaillées des trois projets accessibles sur chacune des ressources et à partir des boutons de droite du menu principal.



Préambule : l'intérêt général en crise ?
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Guide d'usage

Ces documents d'accompagnement fournissent des informations complémentaires permettent de s'approprier les ressources proposées.


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Auteurs

Projet porté par Julien Milanesi, coordinateur du projet, maître de conférences en économie à l'Université Toulouse 3 Paul Sabatier

 

Contenu pédagogique :

  • Jean-Marie Bodt, docteur en sciences de l'information et de la communication de l'université Toulouse 3 Paul Sabatier
  • Beñat Montel, enseignant en économie à l'Université de Bordeaux
  • Lea Sébastien, maître de conférences en géographie à l'Université Toulouse 2 Jean Jaurès
  • Laurent Teresi, maître de conférences en droit public à l'Université Toulouse 3 Paul Sabatier
  • Marie-Christine Zelem, professeur de sociologie à l'Université Toulouse 2 Jean Jaurès

 

Réalisation artistique et technique :

  • Sophie Metrich, réalisatrice, coordinatrice artistique et technique du projet, association Projections
  • Pantxo Desbordes, illustrateur, association Projections
  • Mathilde Germi, infographiste des effets spéciaux numériques pour le cinéma et l'audiovisuel, association Projections
  • Prunelle Giordano, infographiste – Artiste plasticienne, association Projections
  • Nicolas Henriet, ingénieur pédagogique, Centre de Développement de la Pédagogie, Université Toulouse 3 Paul Sabatier

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Remerciements

Nous souhaitons remercier :

Et bien sûr, toutes les personnes que nous avons interrogées et qui apparaissent dans ce webdocumentaire.

Ce web-documentaire a été en partie réalisé à partir d'images tournées pour les besoins du film documentaire "L'intérêt général et moi", sorti en salle de cinéma le 1er juin 2016.

 

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Julien Milanesi

Maître de conférences en économie à l'Université Toulouse 3 Paul Sabatier, et chercheur au CERTOP, ses recherches portent sur les politiques publiques d'environnement.

Entre 2005 et 2009, il fut membre d'une association s'opposant au projet d'Autoroute A65. A partir de cette expérience, il développa un projet de film (L'intérêt général et moi, 2016, coréalisé avec Sophie Métrich) des enseignements, des travaux de recherche et ce projet de webdocumentaire.

Sophie Metrich

Après des études cinématographiques, Sophie Métrich a réalisé deux courts métrage La Petite Sœur de la Nuit (2001 – 35 mm) et Germain le Vieux (1999 – 8mm), un film de théâtre L’Echange (2008 – DV) et co-réalisé un film documentaire "L'intérêt général et moi" (2015, HDV). Parallèlement, elle a travaillé auprès de metteurs en scène comme Lukas Hemleb, Michel Favory ou Gao Xingjian à la Comédie-Française, en tant qu’assistante à la mise en scène et collaboratrice artistique.

Par l'intermédiaire de la Cinémathèque de Toulouse et de Ciné 32 à Auch, elle intervient en milieu scolaire autour de films comme sur des ateliers pratiques.

Pantxo Desbordes

Né en 1981 à Mont de Marsan, diplômé de l'université de Bordeaux III Michel de Montaigne, en Histoire contemporaine, son mémoire de Maitrise porte sur La contre culture américaine et les vecteurs de la société de consommation, dans les années 1970. Chemin faisant, il poursuit une carrière hétéroclite de rugbyman, entamée à Mont de Marsan, qu'il conclut par un titre de Champion d'Espagne en 2005, à Sant Boi de Llobregat.

Autodidacte, en 2004 ses dessins illustrent déjà les réalisations de l'artiste Natacha Sansoz. Ses croquis accompagnent la naissance de l'Atelier d'Initiatives Artistiques et Artisanales. Le dessinateur devient illustrateur. Au contact des autres, il met sa curiosité, son espièglerie graphique et ses idées au service de projets protéiformes.

Scénographies, logos, illustrations, affiches, flyers, objets artistiques, sont autant de formes qui enrichissent sa pratique épurée du Noir et Blanc. Ses pointes fines croisent les univers et savoir-faire de graphistes, sérigraphes et scénographes.

Questionné par la notion de développement et d'aménagement territorial, face aux mutations du territoire aquitain, il poursuit sa route en croisant des associations de défense de l'environnement et s'engage dans des projets citoyens. Il offre à ces « causes perdues » de nombreux dessins, illustrations et croquis, s'amusant au passage des errances graphiques du green washing. Pantxo détourne avec humour les logos, concepts et affiches officielles, en artisan graphique.

L'affiche nationale de la Journée contre les Grands Projets Inutiles et Imposés, réalisée aux côtés de Mr Formydable, emploie une typographie de Jack Usine. Le dessin de Pantxo y symbolise l'ampleur du phénomène qu'il dénonce, son absurdité aussi. Diffusé auprès des associations de défense de l'environnement nationales, cette affiche réalisée en 2012 illustre encore l'actualité récente.

Toujours aux côtés de Natacha Sansoz, il a multiplié les collaborations, avec Sabotaje al Montaje, GUsto, Prunelle Giordano, entre autres. À l'initiative du Collectif des Associations de Défense de l'Environnement et de l'association Bizi, il réalise, en 2016, l'affiche du Forum contre les Grands Projets Inutiles et Imposés.