Présentation d’un réseau de recherche interdisciplinaire pancanadien sur le mercure : Le réseau COMERN (Collaborative Mercury Research Network)
Pour tenter de comprendre les variations des niveaux de mercure des écosystèmes, d’évaluer le risque de contamination et proposer des solutions le COMERN a choisi d’orienter sa recherche selon un modèle conceptuel qui intègre les différentes étapes du cycle du mercure et de l’organiser selon une approche interdisciplinaire et écosystémique. Une meilleure compréhension du cycle du mercure depuis les sources d’émission jusqu’à l’incorporation humaine permettra de mettre en place, plus efficacement, des moyens de lutte contre la contamination des humains par le mercure. Le réseau COMERN recherche plus particulièrement à identifier les causes de l’augmentation de la contamination et de ses impacts sur la santé des communautés.
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Conclusion
La problématique du mercure dans l’environnement est complexe et doit se gérer à différentes échelles. En raison de sa capacité à traverser les frontières soit par transport atmosphérique à grande distance soit par l'importation et/ou l'exportation de produits, des mesures sont prises afin d'assurer la diminution des émissions anthropiques de mercure. La gestion de la problématique du mercure à l’échelle locale reste aussi très importante et doit être couplée à l’action internationale. Si l’on se réfère au modèle conceptuel de recherche proposé par le réseau COMERN plusieurs niveaux d’intervention sont envisageables : agir à la source en mettant en place des mesures pour diminuer les rejets de mercure dans l’environnement tout en menant des actions complémentaires à un niveau plus local tel que le recensement des populations à risques, la mise en place campagnes de sensibilisation et d’information pour réduire l’exposition des populations menacées … .
De nombreux pays dans le monde sont de plus en plus conscients des effets du mercure sur l'environnement et la santé humaine. Alors que dans la grande majorité des pays développés les émissions de mercure dans l’atmosphère ont tendance à diminuer en raison des nombreuses mesures prises à l’échelle internationale, l’envolée économique des pays asiatiques inquiète la communauté scientifique et les politiques. Des études scientifiques récentes alertent sur les hauts niveaux de contamination des écosystèmes asiatiques et montrent également l’importance des sources de Hg d’origine Asiatique dans l’atmosphère. Concernant les risques sur la santé de l’exposition au mercure, là aussi la prise de conscience varie significativement d’un pays à l’autre. Alors que de nombreux pays industrialisés comme Australie, le Canada, le Japon, les Etats Unis, les pays de l’Europe de l’Ouest ont pris des mesures pour tenter de limiter et prévenir l’exposition des populations au mercure, les pays en voie de développement n’en sont encore qu’à leur balbutiement. Pour encourager les pays à agir, se fixer des objectifs et à prendre des mesures concrètes, un programme d’action a été initié en 2003 par le Programme des Nations Unis pour l’Environnement (UNEP) . Ce programme vise à favoriser l’action aux niveaux national, régional et mondial en vue de réduire et éliminer les utilisations et les rejets de mercure pour limiter ses effets nocifs sur les personnes et l’environnement.