Aujourd’hui, pour les services de l’Etat, la méthode a fait ses preuves. Il reste cependant un certain nombre d’interrogations comme le devenir des « sites orphelins », à la charge de la collectivité. Ensuite, comme le souligne Robert Renaud, du Service Technique d’Inspection des Installations Classées (STIIC), « Il ne faut pas parer le système de toutes les vertus. » En reprenant l’exemple d’un ancien site industriel de banlieue sur lequel une école avait été construite, il rappelle que des parents s’étaient plaint d’intoxication à partir de solvants émanent du sous sol, et que, malgré toutes les vérifications, toutes les analyses montrant qu’il n’y avait ni trace de solvant ni trace d’un quelconque produit toxique, le doute s’était installé. Aussi « N’est-il pas raisonnable de se poser alors la question : fallait-il construire un établissement scolaire sur un ancien site industriel ? »
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Ainsi, dans le cadre de l’élaboration en cours par le MEDD des nouvelles modalités de gestion des sols pollués, les services associés insistent sur une meilleure prise en compte des objectifs pas seulement techniques et économiques mais aussi « subjectifs (l'acceptabilité sociale d'une option de gestion) pour la mise au point d'une stratégie de gestion d'un site pollué : aujourd'hui, le débat se réduit bien souvent à une discussion sur les résultats de calcul de risques sanitaires. »
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