La plupart des catastrophes liées à la pollution des sols sont liées à un différentiel de perception des risques des différents protagonistes, occasionnant selon les cas, une mauvaise gestion de la part des pouvoirs publics (Salsigne, Metaleurop, …), ou de la part des acteurs privés (Kodak, Metaleurop, …), en regard des enjeux et des attentes de la population riveraine. Il est donc important de considérer l’ampleur, la diversité des acteurs désormais concernés par la gestion du risque au-delà du binôme services de l’Etat-exploitants/bureau d’étude, comme les habitants et les collectivités.
Alors que certains experts avancent que la catastrophe de Tchernobyl a été jusqu’à 1000 fois sous-évaluée, il est intéressant de voir se reproduire ce comportement du refus de la transparence relatif aux questions environnementales, de la part des services de l'Etat, par le blocage des inventaires départementaux existants, notamment à Paris et en Seine-Saint-Denis où les collectivités territoriales ne peuvent obtenir du préfet l’inventaire Basias réalisé.
Il semble que la position des pouvoirs publics d’éviter toute vague, toute mise en cause d’acteurs économiques de poids ou d’administrations défaillantes, reste bien ancrée. De plus, certaines informations pourraient avoir un impact financier considérable au travers d'une dévalorisation du patrimoine foncier concerné par un risque potentiel.