Complément
Des critères de qualité des indicateurs ont été suggérés, portant sur trois aspects de leur pertinence, respectivement scientifique, pragmatique et sociale :
-
robustesse (l’indicateur devrait simplifier la réalité qu’il représente sans la déformer) : solidité scientifique, validité statistique, sensibilité aux changements dans le temps et dans l’espace
-
offrir une information factuelle et quantitative
-
possibilité de comparaison avec une situation de référence
-
légitimité aux yeux des utilisateurs potentiels (construction transparente et réfutable) ; les perceptions relatives à ce qu’un indicateur devrait mesurer, à quelles fins, selon quelle méthode et à quelle échelle sont très variées
-
faisabilité technique et coût-efficacité
-
pertinence pour l’objectif visé
-
facilité à comprendre et pertinence politique, facilité d’usage
-
permettre à la fois l’agrégation entre des échelles différentes (ex. : nationale et Européenne) et prendre en compte la biodiversité spécifique à chaque échelle
-
L’utilisation des espèces indicatrices (bio-indicateurs). Leur avantage est de pouvoir rendre compte de la qualité d’un milieu. Toutefois, il ne peut pas refléter la dynamique de la biodiversité.
-
Utilisation des groupes fonctionnels (des groupes d’espèces qui jouent un même rôle dans l’écosystème ; par exemple herbivores, carnivores, etc.). Deux paramètres sont considérés pertinents pour caractériser l’état d’un groupe fonctionnel : le nombre d’espèces et nombre d’individus par espèce (l’abondance). L’avantage de cette méthode est d’offrir une connaissance détaillée du système étudié. Toutefois, ce type d’indicateur demande des mesures poussées sur un maximum d’espèces, qui sont très difficilement réalisables à des échelles spatiales importantes (complexes d’écosystèmes, régions, pays, Europe). En outre, ces indicateurs descriptifs ne permettent pas d’aborder les causalités des changements défavorables qui peuvent être constatés. Ils offrent ainsi une information limitée sur les possibilités d’action.