« Pour beaucoup d’entre nous dans la communauté humanitaire, le tremblement de terre qui a dévasté Port-au-Prince le 12 janvier 2010 a servi à « réveiller les consciences » », comme l’a dit lors de la réunion François Grünewald du groupe URD. L’échelle de cette catastrophe, les difficultés auxquelles les acteurs humanitaires ont été confrontés dans leur réponse, et les nombreuses évaluations et activités d’apprentissage que cette réponse a suscitées, ont focalisé notre attention sur le thème des catastrophes urbaines. 

Au delà des actions sur le terrain, un débat s’est enclenché au niveau des coordinations internationales du secteur humanitaire et chez les bailleurs, dont les critères de financements sont majeurs dans les typologies de programmes de l’aide.

Il est intéressant de prendre connaissance des débats internes au secteur humanitaire auprès d’un organisme majeur qui interroge son réseau sur l’acceptation des remises en question des pratiques du fait des catastrophes en ville ; « ALNAP ((Active Learning Network for Accountability and Performance in Humanitarian Action), est un réseau sectoriel unique au sein du système humanitaire international, composé d’organisations clés et d’experts de premier plan dans le domaine humanitaire. Le large éventail d’expérience et d’expertise fourni par tous ses membres est au cœur des efforts que déploie ALNAP pour améliorer la performance humanitaire par l’apprentissage et la redevabilité. ». La 27^ème Conférence du réseau ALNAP qui s’était tenue les 18, 19 et 20 Janvier 2012 à Chennai en Inde a engagé différents acteurs à croiser leur regard spécifiquement sur les enjeux urbains : c’était nouveau pour le secteur. En introduction était expliqué combien la catastrophe du séisme en Haïti a été une prise de conscience partagée. Lire les deux pages de synthèse (p. 26 et 27) pour comprendre comment se concrétisent ces évolutions.