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Les éruptions fissurales, qui se traduisent par des épanchements de lave le long de fissures, donnent des basaltes de plateau. Ces derniers peuvent recouvrir de vastes étendues appelées trapps (Columbia, Deccan, Sibérie etc.), qui résultent sans doute du refroidissement pendant des dizaines d'années d'immenses lacs de lave très fluide de type pahoehoe. Les volumes des éruptions historiques sont beaucoup plus réduits, de l’ordre d’une dizaine de kilomètres cubes pour les éruptions fissurales du Laki (Islande) en 1783.
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Les coulées issues d'éruptions ponctuelles (cratères) sont beaucoup plus fréquentes. Elles se produisent sur des volcans situés sur des points chauds (Kilauea à Hawaii, Fournaise à la Réunion), un rift (Nyiragongo, dont le cratère est fréquemment rempli d’un lac de lave), ou plus rarement le long d’une zone de subduction comme l’Etna.
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la grande densité des constructions dans les zones menacées, comme sur les flancs de l’Etna et du Vésuve.
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la difficulté de stopper les coulées : la coulée visqueuse de type aa du Vésuve en 1906 avançait doucement comme un bulldozer et rasaient tout sur son passage. La ville de Catane fut rasée par une coulée de l’Etna en 1669 pour la même raison.
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Le détournement des coulées par des digues artificielles fut tenté pour la première fois à l'Etna en 1669, puis fut très utilisée à Hawaii.
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Le bombardement aérien des coulées au-dessus d'un tunnel de lave pahoehoe a 2 effets : il fait écrouler le toit, formant ainsi un barrage qui entraîne un débordement de la lave à l'endroit de l'impact ; l’explosion enrichit également la coulée en gaz et peut transformer celle-ci en coulée de type aa, plus visqueuse, diminuant ainsi sa vitesse.
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L'arrosage des coulées fut entrepris pour 1ère fois au Kilauea en 1960 par un chef d'une garnison de pompiers. Il fut repris avec succès à une autre échelle (débit de 900 litres par seconde) en 1973 sur l’île d'Heimaey en Islande, afin de protéger le port de la ville.