Avant d’entrer en collision avec la Terre, les corps à l’origine des météorites évoluent sur des orbites qui croisent l’orbite de la Terre. Des données spectrales récentes ont montré que de nombreux NEOs pourraient avoir la même composition que les météorites les plus communes, les chondrites ordinaires. Par ailleurs, les NEOs de type V et les météorites H.E.D. (howardites, eucrites et diogénites) ont la même composition minéralogique et un lien a été établi entre ces objets et l’astéroïde (4)Vesta, situé dans la ceinture principale. Par ailleurs, les orbites de quatre météorites ont pu être déterminées et elles ont toutes des caractéristiques similaires : leur distance périhélique est relativement proche de l’orbite de la Terre, une portion de chacune orbite se situe dans la ceinture principale et elles restent bien à l’intérieur de l’orbite de Jupiter. Les orbites des quatre bolides associés à ces météorites ainsi que celles de quelques bolides très brillants correspondant à des objets mesurant de 1 à 10 mètres ont été intégrées numériquement sur un million d’années. Les résultats montrent que ces orbites subissent le même type d’évolutions que celles des NEOs. Ils sont donc tout à fait en accord avec l’idée que les corps parents des météorites, bien que certainement situés initialement dans la ceinture principale, ont dû subir une série de collisions à la suite desquelles certains fragments ont suivi des routes résonnantes les faisant aboutir sur des orbites de NEOs.
Une fois sur ces orbites, ces fragments ont pu terminer leur existence par un impact avec la Terre.