Le devenir du carbone anthropique
Etant donné les phénomènes présentés ci-dessus, il est maintenant possible de donner quelques ordres de grandeurs sur la répartition à venir du carbone anthropique:

Si la répartition actuelle est de 50% dans l'atmosphère et le reste dans la végétation et l'océan, le réservoir "végétation + sols" pourrait ne plus stocker du carbone de façon efficace (réchauffement des sols, changements de végétation). Par ailleurs, la part océanique, à l'équilibre (~
ans), sera de l'ordre de 3/4 des émissions totales. A plus long terme (~
ans), il faut prendre en compte la dissolution des carbonates, qui vont ajouter du carbone dans l'océan, pour rééquilibrer le pH. A très long terme (entre
et
années), l'érosion des silicates permettra de revenir à un niveau "naturel" de
dans l'atmosphère, en neutralisant l'acide carbonique à l'aide d'une autre roche que des carbonates.





Figure

Légende
Niveaux de
et températures projetées à l'échelle de plusieurs milliers d'années dans le futur, en superposant plusieurs exponentielles décroissantes, pour reproduire le comportement des différents réservoirs de carbone:
, selon Archer et al., (1997). Note: l'amplitude du "pic" initial n'est pas représentée ici de façon très réaliste, car elle dépend du scénario économique et de la réponse de la végétation. Ce n'est pas le cas de la réponse à plus long terme. La température s'en déduit grossièrement en supposant une relation linéaire entre ∆T et le logarithme de la concentration en
:
, soit 3°C en plus pour chaque doublement de
.




