La ville de Jaïpur compte, en 2002, une population de 2,4 Mhab en accroisement très rapide (+4%/an).
Cas Jaipur

Toutes les valeurs sont exprimées en Millions de mètres cubes par an (Mm3/an).
La ressource en eau pour l’approvisionnement urbain est constituée de façon quasi exclusive par la nappe libre située sous la ville.
La baisse de plus en plus marquée du niveau de la nappe et la pollution enregistrée dans les forages exploités ont conduit les opérateurs à rechercher d’autres sources d’approvisionnement par des ressources plus éloignées.
Il s’agit notamment d’utiliser une partie de l’eau du barrage de Bisalpur distant de 100 km. Un tel projet se traduirait par des coûts d’investissement et de fonctionnement, en particulier énergétiques, très élevés.
Le faible revenu moyen des habitants de la ville (1000 Rs, soit 22 €/mois) incite à rechercher des solutions à plus faible coût de fonctionnement.
Il s’agit notamment d’utiliser une partie de l’eau du barrage de Bisalpur distant de 100 km. Un tel projet se traduirait par des coûts d’investissement et de fonctionnement, en particulier énergétiques, très élevés.
Le faible revenu moyen des habitants de la ville (1000 Rs, soit 22 €/mois) incite à rechercher des solutions à plus faible coût de fonctionnement.
Dans ce contexte, le projet Bisalpur dont l’une des principales conséquences est la forte augmentation de la dépendance énergétique du service d’approvisionnement en eau et l’augmentation du déséquilibre financier entre coûts de production et recette, présente des risques économiques importants.
Il apparaît en outre que 48% de la consommation d’électricité de la zone de Jaïpur est dédiée à l’approvisionnement en eau et à l’irrigation, cette dernière étant largement majoritaire.
Il apparaît en outre que 48% de la consommation d’électricité de la zone de Jaïpur est dédiée à l’approvisionnement en eau et à l’irrigation, cette dernière étant largement majoritaire.
Par ailleurs, la recharge des nappes sous la ville s’effectue principalement par les pertes en réseau et les effluents non épurés. La concentration en polluants (nitrates, coliformes) rend l’eau de plus en plus impropre à la consommation.
Il s’agit d’une situation de concurrence pour la ressource en eau locale (AEP vs agriculture), en même temps qu’une problématique de dégradation quantitative et qualitative de la ressource.
Il s’agit d’une situation de concurrence pour la ressource en eau locale (AEP vs agriculture), en même temps qu’une problématique de dégradation quantitative et qualitative de la ressource.
Méthode
L’étude du cas de Jaïpur, sur la base d’une approche outil-diagnostic, a permis de dégager 3 scénarios d’approvisionnement en eau à 20 ans :
- Scénario 1 : laisser faire
- Scénario 2 : transfert longue distance
- Scénario 3 : optimisation de l’irrigation dans une zone de 50 km autour de la ville (correspondant à la surface d’approvisionnement alimentaire de la ville), ressource locale accrue pour l’AEP de la ville, épuration des effluents urbains
Conseil
Le scénario 1 apparaît intenable à moyen terme (baisse du niveau des nappes, pollution accrue.
Le scénario 2 améliore l’approvisionnement en eau et la recharge des nappes, améliore mais ne résout pas le problème de pollution, et accroît d’un facteur 5 le coût énergétique pour l’AEP.
Le scénario 3 améliore le niveau et la qualité des nappes en réduisant les consommations énergétiques. Il réclame pour sa mise en œuvre un programme très ambitieux sur l’irrigation, nécessitant une action d’accompagnement auprès des agriculteurs.
Le scénario 2 améliore l’approvisionnement en eau et la recharge des nappes, améliore mais ne résout pas le problème de pollution, et accroît d’un facteur 5 le coût énergétique pour l’AEP.
Le scénario 3 améliore le niveau et la qualité des nappes en réduisant les consommations énergétiques. Il réclame pour sa mise en œuvre un programme très ambitieux sur l’irrigation, nécessitant une action d’accompagnement auprès des agriculteurs.
Ce cas montre qu’en situation de conflit d’usage objectif, à côté de solutions techniques de renforcement de l’approvisionnement, peuvent être recherchées des solutions reposant sur la concertation et la sensibilisation-formation dans les pratiques d’usage de l’eau. L’étude préalable et la comparaison des solutions, nécessaires à la décision publique, peuvent nécessiter une technicité et une ingénierie spécifiques, dont le développement se conçoit dans une certaine durée.