Une fois qu’on connait le chiffre d’affaires et le coût d’exploitation en fonction de l’effort de pêche, on peut en déduire la rente halieutique (partie hachurée sur le graphique), (sur le statut de la rente halieutique voir Boude et al., 1987) qui correspond au chiffre d’affaires diminué du coût. On peut donc établir la relation entre la rente et l’effort de pêche (figure 32, infra). Cette rente est positive jusqu’au point d’intersection entre la courbe de chiffre d’affaires et la droite de coût, puis elle est négative au-delà (pour un effort supérieur ou égal à 38 heures de pêche dans cet exemple). Notons que cette dernière configuration ne peut être durable qu’à la condition que les pertes subies par les pêcheurs soient au moins compensées par des subventions. La rente est maximale lorsque la distance verticale entre la courbe de chiffre d’affaires et la droite de coût est la plus grande.

Figure 32 : La rente halieutique (= chiffre d’affaires – coût d’exploitation) en fonction de l’effort de pêche