Activité
Exercice : Reprenons l’exemple de la forêt abordé à la section 1. Nous avons vu que la valeur actuelle de la forêt exempte de maladie sur 10 années est de 1 729 669 €, que celle de la forêt soumise à la maladie sur 10 années est de 1 212 312 € et que la valeur actuelle nette de la politique environnementale sur 10 années est de 1 440 876 €. En comparant le résultat de la politique environnementale à celui du statut quo (c'est-à-dire ici laisser la maladie toucher les arbres et impacter ainsi la valeur de la forêt), quelle est l’alternative qui semble préférable ?
Réponse :
La politique environnementale est la meilleure alternative : elle génère un rendement social de 1 440 876 € contre 1 212 312 € pour le statut quo.
Remarque
Par exemple, nous avons supposé dans l’exemple du parc naturel ci-dessus que les bénéfices et les coûts étaient donnés, or dans la réalité ces éléments, pour la plupart non-marchands, doivent être estimés monétairement, ce qui n’est pas chose aisée comme nous le verrons ultérieurement. Par ailleurs, nous avons peut être omis des agents concernés par le projet : le parc peut peut-être fournir en bois toute la région, il aurait alors fallu prendre cet élément en considération dans les bénéfices liés à sa création.
L’analyse coût-efficacité consiste à comparer les coûts des différents moyens disponibles pour atteindre un objectif prédéterminé. Il ne s’agit donc plus de comparer des coûts et des bénéfices : les bénéfices sont l’objectif fixé à l’avance (par exemple une norme environnementale) et on compare ensuite les coûts des différentes mesures qui permettent de l’atteindre.
Exemple
Reprenons l’exemple du parc naturel utilisé précédemment. Supposons que l’objectif prédéterminé soit de développer le tourisme dans la région et de générer des retombées touristiques à hauteur de 400 (milliers d’euros).
Plusieurs mesures sont envisageables pour atteindre cet objectif : la création d’un parc naturel, le développement d’activité de thalassothérapie ou la construction d’un casino. La création d’un parc coûte 300 (coûts de mise en place et d’entretien), la thalassothérapie 200 et la construction d’un casino 380.
L’objectif de développement du tourisme (à hauteur de 400) peut être atteint le plus efficacement par le développement d’activité de thalassothérapie : les dépenses sont de 200 pour un résultat attendu de 400.
C’est donc la mesure qui présente le coût le plus faible tout en permettant d’atteindre l’objectif prédéterminé qui sera retenue.