Afin de tenir compte de la valeur future des arbres à la fois parce que les âges d’abattage peuvent être élevés (par exemple l’âge optimum de coupe pour un chêne dont le bois est destiné au sciage est d’au moins 120 ans) et dans l’intérêt des générations futures, il convient de raisonner sur les valeurs actualisées de la forêt. La prise en compte d’un taux d’actualisation déplace la courbe des valeurs vers le bas et donc a pour conséquence d’abaisser l’âge de coupe des arbres et d’augmenter le taux de rotation des coupes, comme l’indique la figure suivante où V0 indique la courbe sans actualisation et Vi celle calculée avec un taux d’actualisation (cf. figure 45 infra), pour simplifier la figure on ne représente que la partie haute de la courbe des valeurs:
Figure 45 : La période de rotation de coupe optimale dune parcelle boisée exploitée sans et avec actualisation

On retrouve une règle de gestion qui est qu’il convient d’égaliser l’accroissement de valeur de la forêt pendant une période de temps avec ce que rapporterait cette même valeur actualisée. Par ailleurs cette même figure montre clairement que du fait de l’allure des courbes une coupe tardive entraîne des pertes et que la prise en compte de la valeur actualisée milite pour des coupes d’arbres plus jeunes.
Activité
Exercice : que se passe-t-il si on raisonne sur une parcelle plantée de peupliers à la place d’une parcelle plantée de chênes : les peupliers poussent plus vite, et produisent une valeur moindre.
Éléments de réponse : les différentes fonctions s’inclinent vers le bas (vers l’axe T) et ont un maximum qui se déplace vers la gauche puisque la croissance est plus rapide, la date de coupe diminue donc.