Exemple illustrant la « loi de la demande » :

On suppose que le prix d’un bien est donné et que le consommateur maximise son utilité, c'est-à-dire la satisfaction qu’il retire de la consommation du bien. Pour cela, il va déterminer la quantité de bien consommée en égalisant son utilité marginale (cette dernière représente la satisfaction que le consommateur retire de la consommation d’une unité supplémentaire du bien) et le prix du bien. Dans ce cas, le surplus marginal est nul : le consommateur a avantage à consommer tant que son utilité marginale est supérieure au prix payé (c’est le cas avec un surplus marginal positif) et il maximise son utilité en augmentant sa consommation jusqu’à annuler le surplus marginal. (L’utilité marginale du consommateur est supposée décroissante avec la quantité produite).
Par exemple, un consommateur a une utilité marginale élevée pour la première boisson qu’il peut acheter lorsqu’il a soif (il est prêt à payer un prix élevé pour cette boisson), puis cette utilité marginale décroît pour les boissons suivantes).
Regardons le tableau 2 ci-dessus : lorsque le prix de marché (Prix 1) est de 6, le consommateur dégage un surplus marginal pour la consommation des deux premières unités du bien ; ce surplus marginal s’annule (il égalise son utilité marginale et le prix) pour la troisième unité de bien), alors que pour un prix de 8 (Prix 2) l’égalisation de l’utilité marginale au prix est observée lorsqu’il consomme 2 unités de bien. Plus le prix du bien est élevé et plus le consommateur en demandera des quantités faibles (« loi de la demande »).

Lorsque le prix d’un bien augmente, la quantité demandée baisse à travers deux effets : un effet revenu et un effet de substitution. Il y a un effet revenu lorsque l’augmentation du prix d’un bien ne permet plus aux consommateurs d’en acheter autant qu’auparavant : le pouvoir d’achat du revenu des consommateurs a diminué. Il y a un effet de substitution lorsque l’augmentation du prix du bien le rend plus cher relativement aux autres biens substituables : les consommateurs vont reporter une partie (ou la totalité) de leur demande sur des biens substituts.

Par exemple, si le prix du café s’accroît les consommateurs vont augmenter leur demande de thé, ou si le prix du bœuf s’élève ils vont consommer davantage de poulet.

L’intensité de ces effets de reports de consommation dépend de la sensibilité des consommateurs aux variations de prix des produits : on parle de l'elasticité-prix de la consommation.
Remarque
En dehors du prix, le revenu des consommateurs influence la demande : lorsque ce dernier augmente, les consommateurs peuvent acheter des plus grandes quantités de bien à prix donnés. Par ailleurs, des changements dans la population ou dans le prix des biens complémentaires ou substituts peuvent influencer la position de la courbe de demande.

Par exemple, si le prix du dentifrice augmente, la demande de brosses à dents diminue (ce sont des biens complémentaires, la réduction de la demande de brosses à dents se traduit par un déplacement vers la gauche de la courbe de demande) ou si le prix de la place de cinéma s’accroît la demande de location de dvd augmente (ce sont des biens substituts, la hausse de la demande de location de dvd se traduit par un déplacement vers la droite de la courbe de demande).
 
Définition

L’utilité d’un bien quelconque mesure la satisfaction globale que l’individu retire de ce bien. Le niveau d’utilité dépend de la quantité du bien.

Définition

L’utilité marginale d’un bien imparfaitement divisible est la variation de l’utilité totale induite par une unité supplémentaire de ce bien. L’utilité marginale d’un bien parfaitement divisible est la variation de l’utilité totale pour une variation infinitésimale de la quantité consommée.

Définition

(ou élasticité-prix de la demande) Mesure le degré de sensibilité de la demande à une variation du prix du bien considéré. Généralement négative, elle signifie que la consommation diminue si le prix du bien augmente. La demande est dite inélastique lorsqu’elle ne change pas suite à une variation du prix (elle est proche de zéro).