Activité
Exercice : Repartons de l’exemple de la forêt et supposons maintenant que la valeur annuelle du bois fournis par cette forêt soit de 2000€ par hectare, celle de l’activité de chasse quelle abrite de 200€ par hectare et celle de l’activité de promenade et de cueillette de 40€ par hectare. On suppose par ailleurs que la maladie qui touche les arbres a pour effet de réduire la valeur annuelle nette du bois qui passe à 1400€ par hectare (le dommage annuel est de 600€ par hectare), l’abondance du gibier est moins bonne : la valeur annuelle nette de l’activité de chasse tombe à 140€ par hectare (le dommage annuel est de 60€ par hectare), et les possibilités de cueillette sont diminuées : la valeur annuelle nette de l’activité de promenade et de cueillette ne vaut plus que 30€ par hectare (le dommage annuel est de 30€ par hectare). Grâce à une politique de lutte contre cette maladie, la valeur annuelle du bois est maintenant de 1800€ par hectare, la valeur annuelle de l’activité de chasse est de 180€ par hectare, et la valeur annuelle de l’activité de promenade et de cueillette vaut 36€ par hectare. Cette politique a un coût annuel, évalué à 150€ par hectare, soit 15 000€ pour l’ensemble de la forêt par année. On retient toujours un taux d’actualisation de 5%.
Répondez aux questions suivantes :
Quelle est la valeur actuelle de la forêt exempte de maladie sur 10 années ?
Quelle est la valeur actuelle de la forêt soumise à la maladie sur 10 années ?
Quelle est la valeur actuelle nette de la politique environnementale sur 10 années?
Réponses :
1 729 669 €
1 212 312 €
1 440 876 €
Définition
Pour qu’une politique environnementale puisse être économiquement justifiée, la valeur actuelle nette doit être positive. Nous verrons à la section suivante comment arbitrer entre plusieurs politiques ayant des résultats positifs.
Remarque
Complément
En France, le groupe de travail du Commissariat Général du Plan recommande en 2005 d’adopter un taux d’actualisation réel (c'est-à-dire un taux d’actualisation auquel on a enlevé l’inflation) constant compris entre 2% et 5% pour un horizon de 30 années (avec un compromis trouvé à 4%) pour les projets publics. Ce taux devrait être ensuite décroissant dans le temps au-delà de 30 années pour atteindre 2% à l’horizon de 500 années (Lebègue et al., 2005). Ces propositions ne concernent pas spécifiquement les politiques environnementales, mais fournit une indication sur la valeur du taux d’actualisation à retenir pour les projets publics en général.