La zone côtière et les risques côtiers qui y sont associés constituent un des enjeux les plus importants du développement durable en raison de caractéristiques qui lui sont uniques :
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concentration des populations humaines (60 % de la population mondiale vivent à moins de 60 km de la mer);
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multiplicité des modes d’utilisation des ressources naturelles (pêche, aquaculture, potentiel éolien) et paysagères (tourisme, infrastructures portuaires, industries);
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multiplicité des structures de gouvernance présentes (international, nation, région et département ou province, collectivités locales, associations professionnelles, conservatoires du littoral et autres);
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émergence récente et simultanée d’une série de transitions liées à, ou générant, des incertitudes croissantes (état des stocks halieutiques, développement du tourisme côtier, développement de l’aquaculture, dynamiques migratoires).
À ce titre, les zones côtières font l’objet d’un intérêt croissant, intérêt qui met fréquemment en évidence combien les risques côtiers sont difficiles à appréhender sans tenir compte pleinement de la multi-dimensionnalité côtière, de l’évolution non déterministe des dynamiques sociotechniques observées en milieu côtier et de la présence de nombreuses boucles de rétroaction entre systèmes côtiers humains et systèmes côtiers naturels. La zone côtière représente l’archétype de l’éco-socio-système complexe, système pour lequel il importe, pour l’appréhender, d’utiliser une approche qui transcende les disciplines en les intégrant.