En 1993, face à ces différents défis, et forte d’une société civile à l’histoire riche d’engagements collectifs destinés à tenter d’améliorer les conditions de vie dans la région, une partie de la population de Caraquet s’est mobilisée pour tenter de gérer localement ces différents risques tout en conservant une étroite collaboration avec les différents paliers de gouvernement. Une première étape a consisté en la mise en œuvre de mesures d’assainissement de la baie de Caraquet afin de permettre à l’exploitation ostréicole de prospérer sans devoir faire face à des fermetures sanitaires. Les résultats de cette étape se sont concrétisés en 1996 par la réouverture non conditionnelle de zones ostréicoles fermées régulièrement depuis plus de 10 ans.
Ensuite, en s’inscrivant de façon croissante dans la perspective du développement durable, un partenariat multilatéral est devenu opérationnel et a donné naissance en 2001 au « Partenariat pour le gestion intégrée de la baie de Caraquet ». Cette structure de gouvernance regroupe des représentants de l’ensemble des secteurs de l’économie ainsi que des représentants des différents paliers de gouvernement et de la société civile. Cette dynamique s’inscrit dans un courant mondial, formalisée notamment lors du sommet de Rio, le courant de la Gestion intégrée de la zone côtière (GIZC). Il s’agit d’un modèle de gouvernance de la zone côtière dont l’adoption, bien que récente, connaît un succès important à travers le monde.