Cet objectif implique de diviser par deux les gaz à effet de serre du monde au milieu de ce siècle. Or l’éventail d’émissions de gaz à effet de serre est large entre (en 2000) les terriens émettant en moyenne 0,5 tonne de CO2 comme au Rwanda, les 2 tonnes de CO2 par habitant de l’Inde, les 4 tonnes de CO2 de la Chine, les 7 tonnes de la France, les 10 tonnes de l’Europe, les 13 tonnes de la Russie et les 25 tonnes des Etats-Unis! Les pays industrialisés ont davantage de marge de manoeuvre, sans conteste, et devraient donc diviser par 4 à 5 leurs émissions d’ici 2050, les pays émergents stabilisant les leurs au niveau actuel : c’est ce que l’on appelle le « facteur 4 » dont nous entendrons de plus en plus souvent parler. Selon les derniers résultats du GIEC (rapport 2007), cette division moyenne par deux au niveau global en 2050 ne suffira pas à garantir de rester sous les +2°C.
En 2005, le Conseil européen a fixé, au-delà des - 8 % en 2012 de Kyoto, le but final de -60 à -80 % en 2050, avec une étape intermédiaire de -15 à -30 % en 2020. Cet ordre de grandeur de 30% a été beaucoup discuté à la Conférence des Nations-Unies de Bali sur le changement climatique, en décembre dernier.
Cependant, réduire de moitié la moyenne mondiale revient déjà à diviser par dix pour certains !
Crédits
Rapport sur le développement humain 2001 (PNUD), données GIEC
Légende
Diviser par 2 la moyenne mondiale par habitant, c’est diviser par 10 pour certains
Qu’est-ce que cela veut dire dans le monde : essayer de ne gagner que 2°C de plus, et pas davantage ?